vendredi 18 février 2011

Vision du monde.

Oligo

Malgré mon manque de recul et d'expérience qui, je l'admet, pourrait affaiblir la valeur de mon jugement étant donné l'excessive complexité de mon sujet, je tiens néanmoins à vous faire part de ma vision du monde, à laquelle je m'inscris, je vous l'accord, avec un vif sentiment de désabusement et de pessimisme.

Sachons cependant, pour éviter tout a priori inconvenue, que je n'adhère pas à cet état d'esprit par simple tendance vague de mon existence, pour une légère rancoeur qui s'oubliera aisément à l'avenir ou encore pour prétendre m'imbiber du sentiment vécu par Baudelaire et tant d'autres poètes et littérateurs, qu'ils appelent le spleen.
A ce titre, je ne m'enrôle ni dans un effet de mode, ni dans un état passagé.
Où je rejoins les "antimodernes", ( Baudelaire faisant éminemment partie de ce mouvement intellectuel ) c'est dans leur dénonciation de l'optimisme comme étant un état de paresse, d'oubli et de faiblesse accompagné, à leur époque, du positivisme bergsonien et de la philosophie des Lumières qu'ils jugèrent justement trop optimiste.
Le pessimisme, au contraire, tel que je le conçois, mène l'homme à accroitre son activisme. Il apporte à ce dernier "l'énergie du désespoir". ( propos énoncés par Chateaubriand ) Pour approfondir ce point, nous pouvons également nous référer aux argumentaires développés par Barthes et Pasolini dans leurs différents ouvrages.

L'objet de mon article n'étant pas le pessimisme, mais ma "vision du monde", je vous renvoie à la lecture de l'ouvrage passionnant de A.Compagnon intitulé Les antimodernes de Joseph de Maistre à Roland Barthes si, du moins, vous désirez approfondir vos connaissances sur l'effervescente période qu'est le 18ème jusqu'aux 20ème siècle en Europe.

Au vue de "l'introduction" que je vous ai livré, la question que vous pourriez me poser serait : "Mais que déplorez vous à notre existence sur ce globe bleu-vert ?"

Disons les choses comme je les vois, et ainsi partageons mon avis ( en toute modestie ) : A n'en pas douter, la liste des tares de notre monde est longue. Tout d'abord l'influence de la "marchandisation" de nos vies, qui ne fait plus de l'homme un homme, en lien avec l'instruction déplorable qui lui est "garantie" par un système éducatif en déliquescence depuis les années 60 ( voir Tony Judt, n°162 de la revue Le débat ), mais un "propriétaire", un "client" ou encore un "contribuable" comme l'observent nos chères politiciens et leurs amis, l'élite économique et financière.

Mon discours tourne t'il, selon certains d'entre vous, en une soupe "conspirationniste" ?
Dans ce cas, ne lisez pas la suite de mon article, s'il vous semble que l'on ne peut pas s'accorder, comme le font ces gens là ( petit clin d'oeil à J.Brel ), le "bénéfice" de l'exagération.

L'abâtardissement  de l'espèce humain à l'oeuvre conduit, ( chiffre vague, je m'associe à ce constat ) avec son mou contentement de soi et ses frêles espérances, insufflés par le positivisme et l'optimisme aveuglant de générations d'intellectuels et politiciens entières, aux grands drames sociaux que nous observons, désillusionné, de nos jours.
Le drame de la condition humaine, c'est entre autre : - la réponse vaine à toutes ses passions, qui emportent au passage la majorité de ses vrais intérêts que sont le développement de ses capacités physiques et intellectuels, etc

- L'implosion de l'esprit raisonnable et raisonné, comme le dit très bien D. Schnapper dans son excellent billet En qui peut on avoir confiance ?, publié dans la revue tout aussi excellent Commentaire.

-  Le déclin du "modèle" occidentale, ou déclin de l'occident, ( titre d'un livre de Spengler dont je m'inspire sans l'avoir lut pour l'instant )  gavé de sa pédanterie et de ses certitudes abjects, oisifs et profiteurs vulgaires des acquis issues du passé que sont notamment ses "valeurs universelles", accordant, dans le flou politique de nos représentants et de nos "faiseurs d'opinion", le droit de citer aux socialistes et au libéralisme le droit de se taire, alors qu'il ( le peuple ) n'entend rien à ces différentes doctrines. ( comme pour l'économie d'ailleurs, tous les bavardages "modernes" sont ainsi fait, à la base, sur des jugements non révisés et superficiels. )
Avançant dans le sombre couloir de la "modernité" auquel il doit s'inscrire, ( l'expression si insignifiante et pourtant exprimée sans arrêt : "il faut vivre avec son temps" ) l'individu, dont on coupe tout repère et toute source d'émancipation réelle, ne conçoit sa "réussite" que dans l'octroie d'un statut professionnel et dans la jouissance matériel.

Le même occidental se voit aujourd'hui froissé par toutes ces puissances en développements, qui constitueront demain des pôles à dimension politique, culturel, social et économique essentiels à l'échelle mondiale, ( Chine, Inde, Brésil, ... ) et qui forgeront à l'avenir une planète "multi-polarisée", parce qu'il ressent ses prérogatives partirent en fumé.
Notons par exemple le poids de moins en moins perceptibles de la France aussi bien dans les affaires à l'échelle européenne que mondiale, avec l'aggravation de sa situation suite aux événements diplomatiques survenus entre les pays du Maghreb, ... Mais également l'affaiblissement des États-Unis survenus après la crise financière de 2007. Ces mêmes États-Unis qui redoutent, à n'en pas douter, l'avenir multi-polaire, puisque cela remettra en cause l'affirmation de leur puissance hégémonique existante depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ou du moins après la chute du mur de Berlin.

La décadence occidentale, c'est aussi cela : croire que le voisin nippon ou indien ( pour ne citer que ces deux exemples ) voudra à son tour jouir de sa force de diffusion pour véhiculer à l'échelle mondiale son modèle culturel et ses principes, comme l'on fait les États-Unis via la globalisation.
Mais pourquoi ces mêmes peuples voudront universaliser leur propre idée ? En quoi se base l'argumentaire occidentale ?
Peut être que ces puissances à venir ne cherchent qu'à prospérer, et non à généraliser un moule d'aliénation et de brutalité.

Non, ces états ne sont sans doute pas non plus adeptes d'un post-colonialisme déguisé, qui se traduit dans les faits sous les beaux traits de phrases telles que le "droit au développement", la "démocratisation" ( comme en Afghanistan et en Irak ), le "droit à l'instruction" ( c'est à dire oublier sa culture, s'inscrire dans un processus de déculturation ) afin , en définitif, de vendre sa dignité et son humanité pour devenir un consommateur désirant et un producteur servile.

Je finis ( brutalement je l'avoue ) mon exposé en vous proposant de regarder cette video. Je n'ai plus grand chose à ajouter après cela :








dimanche 13 février 2011

De l'importance du temps libre.

 Oligo

La partition de notre temps de vie se fait de manière naturelle depuis la révolution industrielle, si ce n'est bien avant, entre temps de travail et temps de loisirs.

Quels sont nos acquis dans ce domaine ?
Avons nous perdu ou gagné en temps libre depuis 1950 ( il n'est pas nécessaire de reculer plus loin dans le temps ) ?

La réponse se trouve ici : notre temps de travail à vertigineusement baissé par rapport à notre temps de loisirs, qui ne fait que progresser.
Avec cela, nous devons prendre en compte un autre élément : il semblerait que notre productivité par tête n'a cessé de s'accroître depuis 50 ans, ce qui est a priori normal compte tenu de l'évolution des facteurs travail et capital dans les processus de production sur cette même période.

Étant donné le véritable enjeu que représente la compréhension et l'utilisation astucieuse de la science économique, je ne prétendrais certainement pas dans cet article vous inviter à un débat appuyé sur cette même science.
Ce qui est au centre de la discussion, c'est bien, comme le titre l'indique, l'importance du temps libre.

A l'heure où il semble que la loi des 35 soit remise en question, et pas seulement par des "gens de droite", il me semble opportun de remettre à profit un constat sur les bienfaits du temps vacant attribué à tout à chacun.

Comme le dit Gennady Stolyarov :
Unstructured time is not only the source of human progress; it is also essential for people to develop their own individualities and flourish as unique human beings.
le temps libre ( c'est mieux que "non structuré" ) n'est pas seulement la source du progrès humain; il est également essentiel au développement de individualité et à l'émancipation en tant qu'être humain des individus.

Je crois fondamentalement, n'en déplaise aux exploiteurs d'hommes et aux destructeurs d'individualités comme malheureusement il en existe et en existera toujours, aux bénéfices des heures disponibles, même pour ces exploiteurs.
Il faut bien se rendre compte qu'un homme ( un employé dans ce cas ) heureux, qui par conséquent perçoit des avantages en nature telles des heures de repos concédées par son employeur, est à la fois plus productif et plus inventif dans son travail.

C'est un exemple remarquable de réciprocité : vous m'offrez des moments de délassement rémunérés, je vous offre mes compétences et ma motivation pour remplir les objectifs que vous m'adressez.

Durant ses congés, l'homme peut, du moins s'il en ressent le besoin, améliorer sa condition d'existence, et c'est cela qui fait la richesse de sa la vie.
Comment ? Tout simplement en cherchant, par toutes les voies dont il dispose, ( soit par les arts, les sciences humaines et sociales, les sports, ... ) à enrichir sa condition de vie autant que celle des autres.

A partir de ce moment de l'exposé, nous débouchons sur l'énonciation des moyens permettant à l'homme d'accéder au bonheur. Je ne m'aventurerais pas d'avantage dans cette voie, pour la simple et bonne raison que ce genre de pensées trottait et trotte toujours à l'intérieur du cerveau de nombreux philosophes, auxquels je renvoie tout curieux qui souhaiterait embellir son existence, et ne pas s'abandonner en s'accommodant des plaisirs stéréotypés que nous offre l'économie du divertissement et autres vulgarités modernes. ( télévision, jeux vidéos, ... )

Pour résumer ma démarche, j'aspire à vous faire partager cette magnifique phrase de Confucius :

Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.







samedi 5 février 2011

Absurde ou pas ?

Oligo.

J'ai souvent entendu dire, selon les réflexions propres à certains individus, que plus une personne gagne d'argent, et plus cette dernière doit "logiquement" payer d'impôt.

En d'autres termes, ce constat revient à dire : " Grâce aux fruits de mon travail, ( exemple de l'employé vis à vis de son employeur ) vous pouvez accroître votre fortune de tant d'euros. Vous me devez donc un minimum de répartie, via l'augmentation de vos charges, qui assureront la prestation des services publics, à moi même et à ceux qui en auront besoin."
Il s'agit par conséquent d'attribuer de façon inégalitaire des cotisations aux individus, pour que chacun est accès à des prestations accessibles selon sa situation, et que le budget de l'état ne soit pas déficitaire par inadéquation entre ressources et charges à financer.

Mais cette réflexion ne revient elle pas à ce qu'un individu puisse affirmer au boulanger chez qui il va cherche sa baguette tous les soirs, par exemple, que : si, par souci de répartie, je vous paie tant pour avoir accès au service que vous me proposez ( vente d'aliment ), vous, vous devrez payer plus chères vos prestations en fonction du bénéfice que vous ferez en fin de mois ? ( nous ne sommes plus dans le cadre de la relation employé-employeur, mais puisque ces deux individus, le consommateur et le producteur, perçoivent des prestations de l'état, l'exemple reste valide )

Ce jugement n'est il pas absurde ?

De plus, c'est un fait avéré que l'augmentation des cotisations sociales pour les personnes disposant d'un revenu élevé nuit à leur esprit d'initiative entrepreneuriale, qui par suite nuit à l'économie du pays. 

Au contraire, à mon sens, il me parait plus juste de condamner bien des privilèges menant à l'assistanat dont beaucoup d'individus jouissent aujourd'hui, puis assoir un ajustement égalitaire des cotisations, ainsi qu'un équilibrage des prestations.
C'est d'ailleurs l'objet de mon "étude" : comment parvenir à établir un impôt juste, tout en prenant en compte la dimension redistributive accorder à l'état.

A ce titre, mon hypothèse ( et je dis bien une hypothèse ) rejoint celle de J. Marseille, avec son allocation universelle : http://www.libgauche.fr/allocation-universelle-voie-liberale-communisme-jacques-marseille/

La théorie avancée dans cette exposé peut être représenté sous forme d'une image pittoresque pour garantir son intelligibilité : il fut un temps où les hommes, pour survivre, devaient, entre autres moyens pour satisfaire leur appétit, chasser.
Dans le cas qui nous intéresse, nous dirons que toute la tribut donnée, et non pas uniquement les hommes qui la compose, mais également les femmes, les enfants, les impotents, etc participent à cette activité à la hauteur de leur adresse et de leur ingéniosité.
Après que cette communauté soit parvenu à harasser et tuer un certain nombre de bête en vue de répondre à sa voracité, celle ci décide, par concertation et établissement d'un arrêt entre ses membres, de répartir le butin de leur labeur en part scrupuleusement égale à chaque individu ayant préalablement collaborer à la survie de la collectivité. ( bon après, ils improviseront comme ils le pourront pour faire ce partage de viande sans balance et avec pour seul objet de découpe des silex taillé en forme de poignard :)  )

Ce projet est il viable ?


jeudi 3 février 2011

Revenir au port d'arme ?

Texte par Oligo :


Quant on y réfléchit bien, l'interdiction du port d'arme ne permettra jamais aux malfrats de ne pas s'en procurer, mais par contre, elle prive l'individu moyen de pouvoir se défendre.
L'interdiction du port d'arme est une législation pro élitiste : elle accorde le droit de se défendre à l'état, détenteur de la pseudo "violence légitime", au mépris du peuple, qui ne peut, si le cas se présentait, se défendre contre lui.

Drôle de paradoxe, n'est ce pas ? Surtout quant on entend les déclarations de nos princes dernièrement sur la situation en Tunisie...
La confiance que l'on accorde à ces gens là s'amenuise peu à peu dirait-on.

Revenons à notre sujet : les lois prohibant le port d'armes ne sont rien d'autre que des lois qui désarment des victimes potentielles. Les lois favorisant cette prohibition servent à encourager l'homicide plutôt qu'à l'empêcher, car il y a moins de risques à attaquer un homme désarmé qu'un homme armé.

Pour relativiser de nombreuses idées reçues sur l'autorisation du port d'arme, il est à rappeler que le danger n'est pas le port d'armes, mais le port d'armes irresponsable. Et les plus irresponsables des porteurs d'armes sont ceux qui en détiennent aujourd'hui le monopole.

Quand on me dit qu'il y a une corrélation indubitable entre la quantité d'armes à feu en circulation et le taux d'homicide, et que par conséquent il est préférable d'instaurer des lois interdisant le port d'arme, je ne peux qu'être en désaccord avec cet argument, qui d'ailleurs est souvent suivie de l'exemple étasuniens. Des pays où le port d'arme est illégale (Afrique du Sud, Russie, Brésil, Kazakhstan, etc) ont des taux d'homicide bien supérieurs à celui des États-Unis.

Bref, ma question reste ouverte : faut il revenir au port d'arme ?

( Les différents arguments développés ne reflètent pas le point de vue de l'auteur .)


mercredi 2 février 2011

C'est pas moi, c'est lui

Caricature par Guizmo :





Texte par Oligo :

Déjà que notre image ne cesse de se décrépir dans les pays arabes, il a fallut que MAM nous rajoute son petit grain de sel.
Je cite : "nous proposons que le savoir faire qui est reconnue dans le monde entier de nos forces de sécurité permettent de régler des situations sécuritaires de ce type".

Mais pourquoi diable intervenir dans une révolte des plus légitime et qui ne nécessitait pas l'intervention de force étrangère pour la régler ?

MAM ne trouve pas que notre intervention en Afgnahistan coûte assez chère ? et pour quel(s) résultat(s) ?

Enfin, quand on prétend, comme Sarkozy, que la Tunisie est dirigé de manière exemplaire, plus rien ne peut plus vraiment nous étonner, voir nous scandaliser...

Cet événement nous a permit de voir le fond des princes qui nous gouvernent, des âmes bien contradictoires et nuisibles, vous en conviendrez.
Dernier petit fait croustillant : l'intervention de F. Mitterrand. Un délice !