dimanche 13 février 2011

De l'importance du temps libre.

 Oligo

La partition de notre temps de vie se fait de manière naturelle depuis la révolution industrielle, si ce n'est bien avant, entre temps de travail et temps de loisirs.

Quels sont nos acquis dans ce domaine ?
Avons nous perdu ou gagné en temps libre depuis 1950 ( il n'est pas nécessaire de reculer plus loin dans le temps ) ?

La réponse se trouve ici : notre temps de travail à vertigineusement baissé par rapport à notre temps de loisirs, qui ne fait que progresser.
Avec cela, nous devons prendre en compte un autre élément : il semblerait que notre productivité par tête n'a cessé de s'accroître depuis 50 ans, ce qui est a priori normal compte tenu de l'évolution des facteurs travail et capital dans les processus de production sur cette même période.

Étant donné le véritable enjeu que représente la compréhension et l'utilisation astucieuse de la science économique, je ne prétendrais certainement pas dans cet article vous inviter à un débat appuyé sur cette même science.
Ce qui est au centre de la discussion, c'est bien, comme le titre l'indique, l'importance du temps libre.

A l'heure où il semble que la loi des 35 soit remise en question, et pas seulement par des "gens de droite", il me semble opportun de remettre à profit un constat sur les bienfaits du temps vacant attribué à tout à chacun.

Comme le dit Gennady Stolyarov :
Unstructured time is not only the source of human progress; it is also essential for people to develop their own individualities and flourish as unique human beings.
le temps libre ( c'est mieux que "non structuré" ) n'est pas seulement la source du progrès humain; il est également essentiel au développement de individualité et à l'émancipation en tant qu'être humain des individus.

Je crois fondamentalement, n'en déplaise aux exploiteurs d'hommes et aux destructeurs d'individualités comme malheureusement il en existe et en existera toujours, aux bénéfices des heures disponibles, même pour ces exploiteurs.
Il faut bien se rendre compte qu'un homme ( un employé dans ce cas ) heureux, qui par conséquent perçoit des avantages en nature telles des heures de repos concédées par son employeur, est à la fois plus productif et plus inventif dans son travail.

C'est un exemple remarquable de réciprocité : vous m'offrez des moments de délassement rémunérés, je vous offre mes compétences et ma motivation pour remplir les objectifs que vous m'adressez.

Durant ses congés, l'homme peut, du moins s'il en ressent le besoin, améliorer sa condition d'existence, et c'est cela qui fait la richesse de sa la vie.
Comment ? Tout simplement en cherchant, par toutes les voies dont il dispose, ( soit par les arts, les sciences humaines et sociales, les sports, ... ) à enrichir sa condition de vie autant que celle des autres.

A partir de ce moment de l'exposé, nous débouchons sur l'énonciation des moyens permettant à l'homme d'accéder au bonheur. Je ne m'aventurerais pas d'avantage dans cette voie, pour la simple et bonne raison que ce genre de pensées trottait et trotte toujours à l'intérieur du cerveau de nombreux philosophes, auxquels je renvoie tout curieux qui souhaiterait embellir son existence, et ne pas s'abandonner en s'accommodant des plaisirs stéréotypés que nous offre l'économie du divertissement et autres vulgarités modernes. ( télévision, jeux vidéos, ... )

Pour résumer ma démarche, j'aspire à vous faire partager cette magnifique phrase de Confucius :

Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.







1 commentaire:

  1. Cet article est tout à fait vrai et pertinent.
    Un équilibre entre temps de travail et temps de loisirs doit être gardé ne serait-ce que pour conserver un enthousiasme, une créativité chez les travailleurs. Après, il faut aussi conserver un équilibre pour que les gens puissent simplement vivre ! Les employés ne sont pas des robots et méritent d'être traités comme des êtres humains qui ont besoin d'avoir également du temps pour se divertir, avoir une vie sociale, amoureuse, des projets, se cultiver, apprendre, s'occuper de leurs enfants et les voir grandir (pour ceux qui ont la malchance d'en avoir.. haha). Et j'insiste sur les enfants car tout le monde sait bien qu'ils représentent le futur et qu'en les laissant livrés à eux-mêmes, en les sacrifiant, eux et leurs parents, sur l'autel de la productivité, on aura droit à une génération de détraqués, ce qui sera regrettable pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres, pour la société en général. Que l'on ne vienne pas se plaindre après. On est pas des esclaves. Pendant que M. Sarkozy et ses ministres courent de vernissage en déjeuner d'affaire (omettant de traiter des dossiers réellement importants), d'autres personnes travaillent et se tuent en heures supplémentaires pour joindre les deux bouts. Alors évidemment, augmenter le temps de travail est une mauvaise chose pour la productivité, la créativité, l'enthousiasme des employés, mais il l'est aussi pour des raisons plus évidentes qui n'ont pas à être négligées : les gens ONT LE DROIT d'avoir une vie qui ne se résume pas à travailler. Dire ça, ça n'est pas faire l'apologie de l'oisiveté mais simplement prôner un équilibre que chacun doit pouvoir obtenir s'il le veut.

    RépondreSupprimer